Une Britannique témoigne dans l’affaire de la fusillade de l’UIP

Par: Nicholas Bass

L’affaire de la fusillade de l’UIP a repris hier à la Haute Cour de Banjul avec le témoignage d’une dame britannique.

Kathleen McGee, la dame britannique, a déclaré à la Haute Cour qu’elle avait communiqué avec le tireur présumé de l’UIP, Ousainou Bojang, pendant plusieurs heures la nuit de l’incident mortel qui a coûté la vie à deux policiers et en a blessé un troisième.

Selon l’acte d’accusation, Ousainou Bojang, le ou vers le 12 septembre 2023, au feu de circulation de Sukuta, aurait causé la mort des agents de police Pateh Jallow et Sang Mendy, et grièvement blessé l’agent Ancy Jawo.

Témoignant devant le juge Ebrima Jaiteh, McGee, qui a comparu en tant que onzième témoin de la défense (DW11), a déclaré qu’elle avait eu une conversation WhatsApp avec l’accusé la nuit de l’incident alors qu’elle se trouvait au Royaume-Uni.

Elle a déclaré au tribunal qu’elle avait enregistré la conversation dans son compte iCloud et confirmé son intention de la présenter au tribunal.

À la suite de son témoignage, l’avocat de la défense Lamin J. Darboe, représentant Ousainou Bojang, a demandé que la conversation WhatsApp entre McGee et l’accusé soit présentée comme preuve. La demande a été acceptée sans objection de l’État.

Le juge Jaiteh a admis et marqué l’échange WhatsApp de onze pages comme pièce à conviction D38 de la défense.

Poursuivant son témoignage, McGee, qui s’est décrite comme la patronne de la résidence Smiling Coast de Brufut, a déclaré que l’accusé travaillait pour elle en tant que gardienne de complexe, mais pas en tant qu’agent de sécurité.

Elle a déclaré au tribunal qu’Ousainou travaillait deux fois par semaine, le matin et le soir, et qu’il restait au domicile familial lorsqu’il n’était pas en service.

McGee a en outre expliqué qu’un jour avant l’incident, Ousainou s’était rendu au poste de police de Sénégambie pour signaler une dispute impliquant sa petite amie blanche, Claudette.

Lorsque l’avocat de la défense lui a demandé si elle avait été contactée par la police par la suite, McGee a déclaré qu’elle avait reçu un appel d’un officier supérieur nommé Yerro Saidy, qui s’est identifié avant de lui parler.

Elle a ajouté qu’elle avait supplié l’agent Saidy d’aider Ousainou à résoudre le problème avec sa petite amie.

McGee a déclaré au tribunal qu’elle avait été surprise d’apprendre l’arrestation d’Ousainou par le biais d’un communiqué de presse de la police publié le 13 septembre.

Lorsqu’elle a été contre-interrogée par le procureur de l’État A.A. Wakawa sur le caractère d’Ousainou, McGee a déclaré qu’elle n’avait jamais rien entendu de négatif à son sujet et a confirmé qu’elle connaissait sa famille.

Cependant, le procureur de l’État Wakawa lui a fait remarquer qu’elle n’avait présenté aucune preuve montrant que la conversation WhatsApp qu’elle avait eue était bien avec l’accusé, Ousainou Bojang, le tireur présumé de l’UIP. McGee a admis qu’elle n’avait pas fourni une telle vérification.

Le tribunal a ensuite ordonné au témoin de fournir le numéro de téléphone d’Ousainou, qu’elle a donné comme sa ligne Africell.

L’affaire a été ajournée à la semaine prochaine pour se poursuivre.

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