Par : Fatou Krubally
Dans un geste audacieux, Marie Sock, une candidate à la présidence gambienne, a annoncé sa candidature indépendante pour les élections de 2026, exhortant les citoyens à adopter le leadership des femmes et une nouvelle approche politique ancrée dans l’unité et la responsabilité.
S’exprimant dans une interview exclusive accordée au journal The Voice samedi, M. Sock a souligné que le pays a longtemps été dirigé par des hommes, avec peu de progrès tangibles pour les Gambiens ordinaires. « Nous avons essayé trois présidents masculins. Les armoires sont à 90 % masculines. Les femmes sont de meilleures organisatrices, de meilleures planificatrices. Il est temps de mettre les femmes à l’avant-plan », a-t-elle déclaré, soulignant le rôle des femmes dans les ménages et la direction des entreprises comme preuve de leur capacité à gouverner efficacement.
Sock, d’origine Aku, a déclaré que sa décision de se présenter de manière indépendante par le biais de l’Alliance des sociaux-démocrates était délibérée. Elle a critiqué la politique partisane pour sa promotion du tribalisme et du favoritisme, expliquant que son mouvement agira comme un groupe de pression pour demander des comptes aux dirigeants une fois qu’elle aura pris ses fonctions. « Pour qu’un président dirige correctement, il faut de l’unité. Nous sommes issus de groupes divers en Gambie, et nous devons ramener le pays à un État uni », a-t-elle déclaré.
Mme Sock a décrit ses priorités pour les cinq premières années, en mettant l’accent sur la durabilité alimentaire, le développement économique local et la numérisation des services gouvernementaux. « J’ai déjà un projet de riz prêt à être mis en nourriture sur la table immédiatement, réduire les importations et renforcer l’économie. Notre argent devrait être à nouveau puissant », a-t-elle déclaré.
Elle a également appelé à un système transparent de limitation des mandats, promettant une responsabilité et des progrès mesurables. « Tous les cinq ans, les dirigeants devraient être élus, avec un mandat maximum de dix ans. Cela garantit que les dirigeants travaillent pour le peuple, pas pour le pouvoir », a-t-elle déclaré.
Sock a en outre appelé les Gambiens à penser de manière critique et à accepter le changement. « Le moment est venu pour les femmes de diriger la Gambie. Nous sommes prêts et nous servirons », a-t-elle déclaré, exhortant les citoyens à privilégier l’unité, la compétence et les solutions pratiques plutôt que la théâtralité politique.
Pendant ce temps, Marie Sock a fait une déclaration frappante sur la loyauté au parti, affirmant qu’elle aurait géré la situation différemment si elle avait été à la place de Talib Bensouda de l’UDP. Elle insiste sur le fait que le leadership exige de la patience, de l’engagement et de l’intérêt national à long terme plutôt que la politique partisane ou l’opportunisme. « Si j’étais taliban, je serais toujours dans l’UDP. Le leadership est une question de patience et d’engagement, pas d’opportunisme », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de maintenir le cap même lorsque des défis politiques se présentent.
Sock, qui se présente en tant que candidate indépendante soutenue par l’Alliance des sociaux-démocrates, a utilisé cet exemple pour souligner sa vision plus large de la Gambie : unité, responsabilité et gouvernance efficace. Bien qu’elle défende le leadership des femmes, elle croit que les leçons de loyauté politique et de persévérance s’appliquent à tous les leaders.
Elle a souligné l’accent mis fréquemment sur le gain personnel et les manœuvres politiques dans la politique gambienne. « Les Gambiens en ont assez des politiciens qui se concentrent sur les foules et le gain politique plutôt que sur le service public », a déclaré M. Sock. En revanche, elle dit que son approche privilégie les résultats tangibles, le bien-être des citoyens et un leadership cohérent.
L’aspirante à la présidence a également partagé ses réflexions sur la maturité du leadership, notant que les hommes atteignent souvent leur pleine maturité politique plus tard dans la vie. « Les hommes deviennent matures dans la quarantaine. Les femmes mûrissent plus vite. Si vous commencez tôt, vous pouvez assumer vos responsabilités et prendre des décisions importantes plus tôt », a-t-elle déclaré.
Ses remarques interviennent alors que les Gambiens se préparent pour les élections de 2026, au milieu de débats sur la loyauté aux partis, les candidatures indépendantes et le rôle des femmes dans le leadership. La candidature de Sock, dit-elle, représente une occasion d’apporter une nouvelle perspective à la politique nationale tout en respectant les principes de responsabilité et d’équité.
En conclusion de sa déclaration sur la loyauté au parti, Mme Sock a réitéré que le véritable leadership est une question de résilience et de vision à long terme. « Nous avons besoin de dirigeants qui restent engagés, qui pensent d’abord au pays. C’est ainsi que nous avançons », a-t-elle déclaré, exprimant clairement sa position sur l’importance d’une participation politique fondée sur des principes.
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Par : Fatou Krubally Dans un geste audacieux, Marie Sock, une candidate à la présidence gambienne, a annoncé sa candidature…
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