Par : Binta Jaiteh
Le département de la bibliothèque et de la recherche de l’Assemblée nationale a exprimé de vives inquiétudes concernant l’obligation de présenter un rapport de police avant que les patients impliqués dans des accidents ou des blessures liées à un crime puissent recevoir des soins médicaux d’urgence.
Cette étude a été commandée en réponse à une demande d’un membre de l’Assemblée nationale visant à explorer des moyens permettant aux patients d’accéder à une assistance médicale urgente sans devoir d’abord obtenir un rapport de police.
« L’exigence de rapports de police avant de fournir un traitement d’urgence aux patients souffrant de blessures liées à un crime ou à un accident représente un grave problème de santé publique et de droits humains. Elle a provoqué d’importants retards dans l’accès à des soins vitaux, compromettant les efforts nationaux pour atteindre la couverture sanitaire universelle et contredisant les principes fondamentaux d’un système de santé durable », indique le rapport.
Selon l’étude, le droit au traitement médical d’urgence est immédiat et absolu et ne peut être retardé. En tant qu’État partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi qu’au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), la Gambie a l’obligation légale de protéger le droit à la santé et le droit à la vie en garantissant des soins médicaux rapides.
« La Charte africaine exige expressément des États qu’ils prennent les mesures nécessaires pour garantir une assistance médicale lorsque les personnes sont malades, tandis que le PIDESC réaffirme cette obligation. Interprétées dans le contexte gambien, ces obligations signifient qu’aucune personne ne devrait se voir refuser ou retarder un traitement d’urgence en raison de l’absence d’un rapport de police », souligne le rapport.
L’étude note également que de nombreux pays africains ont reconnu les dangers liés au retard dans la prise en charge des urgences et ont adopté le principe de “soigner d’abord, déclarer ensuite” afin de garantir que les patients reçoivent immédiatement les soins nécessaires.
« L’examen de ces juridictions offre des leçons précieuses pour la Gambie. Les enseignements tirés d’une telle analyse peuvent aider à combler le fossé entre les droits des patients inscrits dans les textes et les pratiques qui sauvent des vies », conclut le rapport.
Actuellement, la Gambie ne dispose d’aucune disposition légale ou constitutionnelle garantissant clairement le droit au traitement médical d’urgence. Le rapport recommande l’adoption urgente d’une législation pour renforcer la responsabilité et assurer des soins médicaux rapides pour tous les patients.
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