Par Fatou Krubally
L’Accord de migration circulaire entre la Gambie et le Royaume d’Espagne serait menacé à la suite de la disparition d’un nombre important de travailleurs gambiens, a déclaré hier un ancien ministre du Commerce devant le parlement.
L’ancien ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, aujourd’hui ministre de la Défense, a fait cette déclaration mercredi à l’Assemblée nationale.
Le ministre Joof a révélé que, sur le premier groupe de 39 travailleurs gambiens partis en Espagne en juin 2025 pour des contrats de trois mois, seulement six sont revenus comme requis. Les 33 autres se sont enfuis, a-t-il dit, laissant le ministère incertain de leur localisation. Selon lui, le consulat espagnol a fixé la date limite du 6 octobre 2025 pour leur retour, avertissant qu’un non-respect pourrait entraîner une exclusion définitive du programme.
« La fuite de ces travailleurs compromet les opportunités offertes aux autres dans le cadre de l’Accord de migration circulaire », a déclaré le ministre Joof à l’assemblée. Il a noté que le ministère comptait 50 autres candidats, dont 21 femmes, prêts à partir en Espagne plus tard ce mois-ci, mais que leur départ est désormais incertain en raison de la situation actuelle.
Le ministre a décrit les conditions offertes aux travailleurs en Espagne comme « adéquates et favorables », comprenant le logement, de nouveaux véhicules pour le transport, des machines à laver, ainsi qu’un soutien organisé par des Gambiens locaux à Barcelone. « Ils ont eu toutes les chances de réussir, y compris un soutien financier pour les repas et les loisirs, et pourtant certains se sont enfuis », a-t-il déclaré.
L’accord avec l’Arabie saoudite serait en meilleure position, avec 63 des 79 travailleuses domestiques actuellement employées dans le Royaume. Seize sont revenues en Gambie pour diverses raisons, et le ministère, avec le NACIP, évalue les circonstances de leur retour.
Le ministre Joof a souligné que la poursuite du programme dépend fortement de la coopération diplomatique et du respect des obligations par les travailleurs. Il a insisté sur le fait que la fuite ne touche pas seulement les travailleurs concernés mais pourrait aussi compromettre de futures opportunités bilatérales de travail, y compris de nouveaux accords avec des pays comme la Pologne, qui pourrait accueillir 500 autres travailleurs gambiens.
Le ministre a exhorté les familles et les membres de la communauté à intervenir, conseillant aux travailleurs en fuite de rentrer et de respecter les termes de leurs contrats. « Revenir avant la date limite fixée par l’Espagne reste leur meilleure chance d’obtenir une résidence permanente en Europe », a-t-il déclaré.
En cas de non-respect, a averti le ministre Joof, les conséquences ne concerneraient pas seulement les travailleurs en fuite, mais également la viabilité même de l’Accord de migration circulaire.
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