Par : Fatou Krubally
Dans une présentation détaillée à l’Assemblée nationale de la Gambie, le gouvernement a dévoilé son plan budgétaire pour 2026 ancré sur une croissance ambitieuse des revenus, des investissements ciblés dans le développement humain et un fardeau imminent du service de la dette.
Le budget prévoit des recettes totales de 59 361 095 000 dinars (Dalasi ‘000s) pour 2026, contre 52 980 894 000 dinars en 2025. Sur ce montant, les recettes fiscales devraient fortement augmenter, par exemple les taxes sur les biens et les services devraient représenter 42,25 % des recettes et les droits de douane et d’importation 26,52 %. Dans le même temps, les recettes non fiscales représentent 16,12 % de la répartition actuelle.
Les subventions devraient passer à 18 083 937 000 dinars, tandis que les emprunts intérieurs de 7 618 195 000 dinars et les emprunts extérieurs de 1 456 161 000 dinars sont inclus parmi les sources de financement. Du côté des dépenses, le financement de 59 361 094 416 dinars couvrira à la fois les dépenses courantes et les dépenses de développement.
Le ministre des Finances, Seedy Keita, a souligné que les recettes fiscales à elles seules alimenteront l’augmentation, soulignant l’amélioration des systèmes de collecte, les outils fiscaux numériques et l’amélioration de la conformité. Pourtant, les coûts du service de la dette restent un frein important : le budget alloue 13,46 milliards de dinars (en fonds publics locaux) rien que pour faire face aux obligations, soit environ un tiers des dépenses totales selon certaines estimations.
Les secteurs du capital humain bénéficient d’un soutien important : l’éducation, la santé et l’agriculture représentent à elles deux 10,82 milliards de dinars, soit environ un quart des dépenses du GLF. À elle seule, l’agriculture connaîtra une augmentation de 84 % des allocations, ce qui témoigne d’un élan en faveur de la sécurité alimentaire et du développement rural.
Pour les Gambiens ordinaires, les implications sont mitigées. L’augmentation de la charge fiscale et l’augmentation des emprunts soulignent les contraintes. Mais l’amélioration des investissements dans les services publics clés est porteuse d’espoir. Il reste à surveiller si les mesures de collecte de revenus seront couronnées de succès, si les dépenses resteront disciplinées et si les obligations liées à la dette pourront être contenues sans compromettre la croissance.
Ce budget se trouve donc à la croisée des chemins : la Gambie peut-elle passer d’une dépendance aux subventions et à l’emprunt à une trajectoire budgétaire plus autonome, ou risque-t-elle de stagner sous l’effet d’une dette croissante et de dépenses bloquées ?
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Par : Fatou Krubally Dans une présentation détaillée à l’Assemblée nationale de la Gambie, le gouvernement a dévoilé son plan…
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