Par : Fatou Krubally
Des experts financiers de toute l’Afrique se sont réunis à Banjul pour une formation régionale sur les statistiques de la position transfrontalière, visant à renforcer la capacité du continent à produire des données financières et économiques fiables.
Le cours d’une semaine, organisé conjointement par l’Institut ouest-africain de gestion financière et économique (WAIFEM), l’Institut de gestion macroéconomique et financière de l’Afrique orientale et australe (MEFMI) et le Fonds monétaire international (FMI), s’est ouvert lundi à l’hôtel Bakadaji à Kololi.
L’événement hybride a réuni des participants en personne et virtuellement, reflétant la coopération croissante entre les institutions financières africaines et l’objectif commun de promouvoir l’intégration régionale et l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes.
Dans son allocution de bienvenue, le Dr Baba Y. Musa, Directeur général de la WAIFEM, a déclaré que le thème du cours est opportun alors que l’Afrique connaît une transformation économique rapide stimulée par l’expansion du commerce et l’intégration financière transfrontalière.
« Des statistiques fiables sur les positions transfrontalières ne sont pas de simples chiffres sur une page », a déclaré M. Musa. « Ce sont des outils puissants qui aident les décideurs politiques à évaluer les vulnérabilités, à identifier les opportunités et à prendre des décisions éclairées qui soutiennent la stabilité et la croissance. »
Il a réaffirmé l’engagement de la WAIFEM en faveur du renforcement des capacités pratiques et tournées vers l’avenir, en mettant l’accent sur des domaines tels que la finance numérique, la viabilité de la dette et l’intelligence artificielle dans les prévisions économiques dans le cadre de l’évolution de l’objectif de l’institut.
S’exprimant au nom du directeur exécutif du MEFMI, le Dr Sehliselo Mpofu, directeur du programme de gestion macroéconomique, a déclaré que le grand intérêt suscité par le cours reflète sa pertinence croissante. Elle a exhorté les participants à s’engager pleinement, à partager leurs expériences et à appliquer les leçons dans leurs institutions respectives.
L’économiste principal du FMI, Bedri Zymeri, a qualifié la formation d’essentielle pour aider les pays à passer au nouveau Manuel de la balance des paiements (MBP7) et au Système de comptabilité nationale 2025, qui alignent les normes mondiales sur les réalités économiques modernes telles que la numérisation et le financement de l’action climatique.
Représentant le gouverneur de la Banque centrale de la Gambie, l’honorable Buah Saidy, le directeur de la recherche de la Banque, M. Sheriff Touray, a prononcé le discours d’ouverture, soulignant que des données précises sous-tendent une bonne gestion économique.
« De bonnes données permettent de prendre de bonnes décisions », a déclaré M. Touray. « Pour les petites économies ouvertes comme la Gambie, des statistiques fiables du secteur extérieur ne sont pas un luxe, elles sont une nécessité. »
La cérémonie s’est terminée par un vote de remerciement du Dr Christian R. K. Ahortor, directeur de la recherche, de la gestion macroéconomique et du développement de WAIFEM.
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