Par: Fatou Krubally
L’ancien Procureur général et ministre de la Justice, Abubacar M. Tambadou, est réapparu vendredi devant le comité parlementaire, apportant des précisions sur la gestion des biens de Jammeh confisqués par l’État.
Tambadou a comparu à plusieurs reprises devant le Comité spécial de sélection sur la vente et la cession des biens identifiés par la Commission Janneh.
Lors de son témoignage vendredi dernier, Tambadou a expliqué que, bien que la Commission Janneh ait recommandé que certains biens soient préservés pour l’usage du gouvernement, certains de ces actifs ont été vendus sur décision ministérielle plutôt que par un processus irrégulier. « Le comité ministériel, que je présidais à l’époque, était chargé d’identifier les biens à vendre et de les transmettre au séquestre », a-t-il déclaré. « Si un bien figurait sur la liste des ventes, cela reflétait une décision prise par le comité ministériel, et non une déviation de la procédure. »
Il a en outre précisé la distinction entre le comité technique et le comité ministériel. Le comité technique, composé de secrétaires permanents des ministères concernés, agissait en qualité consultative, examinant et recommandant ce qui devait être vendu ou conservé. Le comité ministériel, composé des ministres eux-mêmes, détenait l’autorité finale pour accepter ou rejeter les avis du comité technique. « Le comité technique a peut-être déconseillé la vente de certains biens, mais le comité ministériel avait le dernier mot », a déclaré Tambadou.
L’ancien Procureur général a également répondu aux préoccupations concernant la nomination des séquestres pour la cession des biens confisqués. Il a confirmé qu’Alpha Barry, de Alpha Kapital, avait été engagé à titre individuel, et non au nom de la société, pour gérer le processus de vente. Tambadou a expliqué que les nominations étaient guidées par des principes de compétence, d’intégrité et de fiabilité, conformément au cadre plus large de justice transitionnelle établi après le changement de gouvernement.
Tambadou a noté que certaines divergences dans les rapports provenaient de lacunes procédurales, notamment l’absence de procès-verbaux et une documentation peu claire des deux comités. Il a souligné que la décision finale sur les biens à vendre relevait du comité ministériel, et que tout bien transmis au séquestre reflétait cette décision officielle.
L’ancien Procureur général a également replacé son approche dans le contexte des défis uniques de la justice transitionnelle en Gambie, soulignant que le gouvernement devait gérer des actifs sensibles dans un environnement post-conflit où la transparence, la responsabilité et la continuité des fonctions de l’État étaient primordiales.
Le comité devrait examiner les clarifications de Tambadou parallèlement aux dossiers existants afin d’établir un compte rendu complet de la manière dont les biens de l’ère Jammeh, destinés à l’usage du gouvernement, ont été gérés et cédés.
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